Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Monsieur Obama, si vous faites la guerre, faites-la vraiment ! (Courrier International)

Publié par The Algerian Speaker sur 30 Août 2013, 17:10pm

Catégories : #BOULITIK

Une simple intervention punitive en Syrie ne servira à rien, estime ce chroniqueur conservateur. L'objectif des Etats-Unis doit être de changer le rapport de forces sur le terrain. 

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Maintenant que nous avons révélé au monde entier, et donc au président Bachar El-Assad, tous les détails de la future attaque aérienne contre la Syrie – la source (plusieurs navires de guerre et peut-être un ou deux bombardiers), les armes (des missiles de croisière), la durée (deux ou trois jours) et l'objectif (punir et non “changer de régime”) –, peut-être devrions-nous aussi indiquer l'heure exacte des bombardements ? histoire de ne pas déranger Damas à l'heure du souper.

Pour l'effet de surprise, il faudra donc repasser. Voilà plus de deux ans que le président américain hésite. Deux ans après avoir déclaré que Bachar El-Assad devait partir et un an après avoir lui-même tracé – puis effacé – la ligne rouge que constituerait une attaque chimique, Barack Obama a enfin décidé de passer à l'action.

Plus exactement, c'est la honte qui le pousse à l'action, ce qui est la pire des motivations. Un président n'envoie pas des soldats mener une guerre en laquelle il ne croit pas lui-même. Pas plus qu'il ne devrait faire la guerre à des fins de démonstration.

Sursaut de conscience

Vous voulez faire passer un message ? Appelez la Western Union. Un missile Tomahawk est fait pour tuer. C'est une arme de guerre sérieuse qui doit être employée à une fin sérieuse.

Celle-ci peut être punitive ou stratégique : soit un sursaut de conscience qui ne fera qu'enflammer nos ennemis sans laisser aucune trace, soit l'utilisation réfléchie de la puissance américaine pour modifier une équation stratégique actuellement favorable à nos pires adversaires au cœur du Moyen-Orient.

Toute attaque comporte un risque. Il y a celui d'une réponse par la terreur de la Syrie et de ses alliés terroristes. Il y a la menace de représailles venues d'Iran ou du Hezbollah contre Israël et qui pourraient déboucher sur une conflagration régionale. Sans compter qu'une simple expédition punitive, dont le président syrien ressortirait intact et enhardi, ne ferait que souligner la faiblesse et l'inefficacité américaines.

En 1998, après les attentats à la bombe contre deux ambassades américaines en Afrique, Bill Clinton a fait lancer une poignée de missiles sur des tentes vides d'Al-Qaida en Afghanistan. C'était censé leur apprendre.

De fait, les terroristes ont bien retenu la leçon. Ils ont compris à quel point nous n'étions pas sérieux. Deux ans plus tard, ils s'en prenaient à l'USS Cole. Et un an après, c'était le 11 Septembre.

Même Bill Clinton, cependant, s'était donné les moyens de lancer une campagne aérienne soutenue contre la Serbie. Il ne s'agissait pas d'un simple message, mais d'une stratégie destinée à empêcher les Serbes de ravager le Kosovo. L'objectif fut atteint.

Priver Assad de sa puissance aérienne

Si le plan de Barack Obama consiste à lancer une attaque de trois jours pour faire passer un message, tout en avertissant les Syriens de mettre leurs précieux équipements militaires à l'abri, alors mieux vaudrait ne rien faire. Pourquoi prendre de tels risques si aucun changement majeur ne peut s'ensuivre ?
 
La seule position défendable serait de lancer une attaque stratégique, une campagne soutenue visant à modifier l'équilibre des forces en privant le régime de son principal avantage militaire: sa puissance aérienne. Sur les 20 bases aériennes du régime, six sont essentielles, a indiqué le général à la retraite Jack Keane. Il faut les attaquer : bombarder les pistes, les hélicoptères, les dépôts de carburant et les structures de commandement avoisinantes afin de les rendre inopérantes.

Nous n'avons pas besoin pour cela de détruire le système syrien de défense aérienne, comme en Libye. Nous pouvons utiliser des armes à distance, comme des missiles de croisière lancés des navires au large des côtes ou des bombardiers équipés d'armes intelligentes et de longue portée (leur évitant ainsi de survoler le territoire syrien).

Briser le contrôle total des forces gouvernementales dans les airs et rendre leur réapprovisionnement par l'Iran et la Russie de plus en plus difficile, voilà qui pourrait changer le cours de la guerre. Voilà un objectif sérieux.

Mieux vaut envoyer un texto

Si vous vous décidez à agir, Monsieur le Président, faites-le sérieusement. Il ne s'agit pas de votre conscience. Il s'agit d'employer la puissance américaine pour faire exactement ce dont vous niez qu'il s'agisse : pousser au départ de Bachar El-Assad, que vous-même avez déclaré nécessaire.

Sinon, envoyez-lui simplement un texto. Il vous coûtera peut-être cher – mais ce sera toujours moins que trois jours de bombardements pour la forme.

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